L’Observatoire des achats responsables (OBSAR) vient de publier, ce 2 février 2021, les résultats de son 12ème baromètre. Cette prise de température de la commande publique fait état d’une notable avancée de la démarche d’achat responsable. Effet Covid ? Une réponse affirmative est fort tentante.
Un plus large engouement pour l’achat responsable
On note, pour ce 12ème baromètre de l’achat responsable, un plus large engouement des répondants de l’enquête préliminaire. Avaient répondu, à cette enquête menée en ligne entre le 9 novembre et le 18 décembre 2020, 316 acteurs de la commande publique parmi lesquels 116 œuvrant dans le secteur public, un chiffre multiple (double en fait) de celui de l’année précédente.
Si dans cet échantillon, 23 % n’ont défini aucune stratégie d’achat responsable, 55 % d’entre eux ont, en revanche, déjà fait leurs plans pour un achat responsable depuis plus de 2 ans au moins. Chose réjouissante, même chez ceux qui n’ont pas défini de stratégie, la politique d’achat responsable demeure une priorité. De quoi assurer au développement durable dans les marchés publics un avenir serein.
Achat responsable : la Covid-19, l’œillère qui change les perspectives
Il ressort de cette étude menée en pleine pandémie, que la Covid-19 a changé les perspectives des acteurs de la commande publique sur l’achat responsable. Il est désormais perçu comme une voie royale de l’amélioration de la relation avec le fournisseur. Comme le fait remarquer l’OBSAR, les organismes ayant su maintenir avec leurs fournisseurs une relation stable voire renforcée durant le confinement (printanier, précisons-le) ont, de façon générale, mieux supporté les effets de la crise. On peut donc ajouter aux enjeux classiques liés à l’achat responsable, que sont la conformité des achats envers la réglementation, la contribution aux engagements RSE de l’entité et la maîtrise des risques environnementaux, l’amélioration de la relation fournisseur.
Il demeure, fait observer l’OBSAR, que la relocalisation n’est pas encore au rang des motifs qui incitent au développement d’une politique favorable à l’achat responsable. « Contrairement à ce qui est entendu régulièrement dans les médias ou différentes études de la crise actuelle, les sujets de relocalisation et de traçabilité restent bas », précise l’OBSAR. L’espoir demeure toutefois permis pour une union entre commande publique et développement durable.