De la difficulté d’aborder le digital dans sa globalité
Le désir de dématérialiser les marchés publics ne date pas d’hier. On en veut pour preuve l’adoption depuis décembre 2017 du Plan de transformation numérique de la commande publique. S’il y a une réelle volonté d’accélérer cette digitalisation, certains obstacles se présentent quand il s’agit de passer à l’échelle. Ce constat, loin d’être alarmant, jette la lumière sur l’une des problématiques majeures de la transformation digitale : comment aborder la digitalisation d’un point de vue plus global et inclusif. En effet, on aura tôt fait de comprendre que digitaliser ne se résume pas uniquement au déploiement d’outils technologiques. Pour que la numérisation soit vraiment effective et soit considérée comme un vecteur de croissance durable, elle doit découler d’une stratégie globale qui intègre les différents acteurs de la chaîne de valeurs des marchés publics. La direction des achats est bien entendue concernée et c’est sur elle que repose en grande partie la réussite d’une telle initiative.
Comment mener efficacement la digitalisation des achats ?
Tout passe d’abord par l’établissement d’une feuille de route et la définition d’objectifs clairs. L’implémentation des outils doit être faite en tenant compte du fonctionnement, des contraintes et des spécificités de la fonction achat. Idéalement, l’adoption de ces outils a pour vocation d’optimiser les process existants. En présence d’une véritable stratégie, la digitalisation des achats peut donc être plus facilement déployée. Il ne faudra pas non plus perdre de vue la réglementation, omniprésente dans tous les aspects de la commande publique. Pour que la digitalisation puisse faire passer un cap aux marchés publics, en termes de performances et de croissance, elle ne peut nier ses bases et ses fondements. En ce sens, les directions achats portent une lourde responsabilité, notamment dans la conduite de la numérisation de la démarche achat et dans la poursuite d’une politique innovante et évolutive.