« LES JEUX QUI RELÈVENT LE DÉFI DU DÉVELOPPEMENT DURABLE »
La candidature de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques
est basée depuis le début de la campagne sur trois exigences principales :
1. L’éthique et la transparence,
2. Un modèle économique nouveau
3. Relever le défi du développement durable.
Ce dernier sujet est un enjeu auquel le Comité International
Olympique (CIO) accorde de plus en plus d’importance chaque année. Les jeux
rassemblent énormément d’athlètes, de spectateurs et d’organisateurs de toutes
parts, et représentent à ce titre une plateforme idéale pour promouvoir des
objectifs de développement durable.
Cela a d’ailleurs déjà été le cas à plusieurs reprises par
le passé. En 2010 par exemple, le village Olympique de Vancouver avait obtenu
le plus haut niveau de certification écologique Nord-Américain (Leadership in Energy and
Environmental Design - LEED). En 2012, c’est l’ISO 20212 qui a été créé
à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres. Il s’agit d’un
standard qui s’applique spécifiquement aux activités événementielles et qui
vise à réduire l’impact de ces activités, notamment sur notre environnement.
Le comité français du sport international a affirmé dans le
cadre d’une « étude d’opportunité » portant sur les Jeux Olympiques
et Paralympiques de 2024, que « la France dispose de tous les atouts pour
livrer les premiers jeux réellement durables de l’histoire ». Un objectif
optimiste et ambitieux. Mais comment cela pourrait-il se traduire dans la
pratique ?
QUELS MOYENS POUR Y PARVENIR ?
La promotion du développement durable a le potentiel d’être
intégrée dans tous les aspects de l’organisation des jeux. Les marchés publics,
présents en amont et tout au long de cet évènement, constituent un élément
essentiel de la mise en place de jeux durables.
En amont tout d’abord, on pense aux travaux de construction
ou d’adaptation des infrastructures destinées à accueillir les épreuves sportives.
Ceux-ci pourraient être réalisés dans le respect de certaines normes
environnementales. Ainsi, les marchés de travaux pourront porter sur la
construction ou l’adaptation d’infrastructures peu consommatrices d’énergie et
destinées, sur le long terme, à participer à la réduction de l’emprunte carbone
de la capitale.
Ensuite, tout au long des jeux, des critères
environnementaux pourraient être intégrés dans tous les marchés de services et
de fourniture. Pour ces derniers, les critères environnementaux mis en œuvre peuvent
concerner, par exemple :
- le mode de production des produits alimentaires (agriculture biologique),
- la provenance des produits fournis (production locale,
évitant un transport trop long et limitant l’emprunte carbone),
- le mode de transport (véhicules électriques ou peu
consommateurs),
- etc.
CONSEILS POUR LES ENTREPRISES
C’est pourquoi nous encourageons fortement les entreprises à
mettre en avant leurs atouts environnementaux pour 2024. Une PME innovante qui
propose des matériaux peu consommateurs d’énergie, un agriculteur biologique
qui propose des produits de saison et à proximité : renseignez-vous sur
les marchés publics passés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 !