Sourcing et commande publique : une procédure à ne pas négliger
La commande publique est mû par un mécanisme complexe qui peut facilement être mis à mal par de mauvais réglages. L’un des paramètres auxquels il faut prêter une attention particulière, c’est bien le sourcing. Même en ayant une bonne connaissance de ses besoins, l’acheteur doit s’assurer qu’il pourra compter sur des opérateurs économiques à même de satisfaire ses attentes. C’est en cela que le sourcing est précieux. Il permet de faire une étude de marché objective en sondant les capacités des potentiels candidats.
Sa mise en application est en outre encadrée par le décret n°2016-360 qui précise en son article 4 que dans le cadre de la préparation de la passation d’un marché public, l’acheteur a la possibilité d’: « effectuer des consultations ou réaliser des études de marché, solliciter des avis ou informer les opérateurs économiques de son projet et de ses exigences. » Le sourcing est bien entendu soumis aux principes fondamentaux des marchés publics, à savoir, l’égalité de traitement des candidats, la transparence et la liberté d’accès à la commande publique.
Peut-on se passer du sourcing ?
Le sourcing a ceci de particulier qu’il permet à l’acheteur public d’avoir une meilleure maîtrise du marché avant de lancer sonappel d’offres. S’en passer, c’est prendre le risque de fragiliser la commande publique sur plusieurs aspects. On citera tout d’abord la rédaction d’un cahier des charges en déphasage avec les capacités du marché fournisseurs, ce qui peut fausser la formulation des offres et les propositions de prix.
Ne pas faire de sourcing, c’est aussi aller au-devant d’une évaluation grossière des candidatures, ce qui peut fortement grever le processus de sélection dans son ensemble. C’est aussi se priver d’un outil à même de déceler des solutions innovantes et pertinentes. Toutes ces considérations permettent de mieux cerner la portée du sourcing. Mais il convient de noter que pour porter ses fruits, il doit être préparé et adapté à son marché.