Le 13 septembre 2017, la ville de Paris obtient officiellement l’organisation des jeux olympiques de l’été 2024. Dès 2018, le ton est donné, le gouvernement français entend profiter de cette opportunité pour intégrer les entreprises françaises dans le paysage des grands évènements sportifs internationaux. Une large variété d’entreprises des secteurs des industries du sports, du bâtiment, des transports, de la sécurité (etc…) sont amenées à y participer.
La concurrence est ouverte avec pour mot d’ordre de favoriser l’innovation au service de l’ambition environnementale et sociale.
JO 2024 et marchés publics : un accès favorable aux PME
Ouvrages, équipements sportifs, transport, sécurité, restauration, numérique, gestion de l’eau, accueil, textile et même la fabrication des médailles ainsi que des podiums sont concernés et font l’objet d’appels d’offres dans toutes la France.
Au total à ce jour, ce sont 164,4 millions d’euros qui ont été engagés par les TPE, PME, EESS soit 710 PME-TPE et 31 structures de l’ESS en 2021 ont déjà été sélectionnés. Pour participer, les candidats ont le choix entre plusieurs plateformes dont « Paris2024 » ou encore « Entreprises2024 ». Des points d’informations numériques officielles, des ateliers, du coaching pour aider et pousser les TPE/PME à s’engager sont mis en place par les organisateurs.
Cependant, deux problèmes viennent freiner l’accès aux marchés des TPE/PME. En effet, dans le domaine de la construction des ouvrages, les lots ont été très peu divisés ce qui a engendré une passation en faveur des grandes entreprises qui elles-mêmes ont l’habitude de travailler avec certains sous-traitants. De plus, le dispositif global de la commande pour les JO est encadré par de nombreux partenaires ce qui peut complexifier l’accès. Malgré cela, cet évènement constitue une véritable occasion pour les PME de se démarquer.
Pour des jeux « durables » : Une volonté politique en faveur des PME innovantes
Le 5 juillet 2018, le conseil d’administration de la Société de livraison des équipements olympiques (SOLIDEO) a adopté une charte en faveur de l’emploi et du développement territorial pour les opérations liées à l’organisation des JO 2024. Ainsi le maître d’ouvrage des équipements pérennes pour les jeux (SOLIDEO), le COJO (comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques) et leurs partenaires s’engagent à attribuer 10 % du volume horaire de leurs futurs marchés publics en insertion et 25 % de leur financier aux PME-TPE.
Les JO 2024 s’inscrive dans la mouvance actuelle en faveur du développement durable. Par conséquent, l'organisation de cette rencontre internationale répond aux exigences du droit des marchés qui dispose que la commande publique participe à l’atteinte des objectifs de développement durable, dans leur dimension économique, sociale et environnementale. C’est donc en considérant que les TPE, PME et EESS (entreprises de l’économie sociale et solidaire) sont les premiers partenaires des acheteurs publics dans le cadre des achats socialement responsables, que les organisateurs ont souhaité leur faciliter l’accès.
En outre, via la plateforme collaborative « Impact 2024 », de l’information et un accompagnement spécifique est proposé aux entreprises pour rendre ces jeux inclusifs, solidaires et environnementales. En effet, Paris 2024 mise sur le développement durable en recherchant des solutions innovantes dans le domaine des énergies renouvelables, de l’économie circulaire, de l’alimentation durable, des transports et mobilité douces etc… Ou encore, en ajoutant des clauses sociales et environnementales dans les appels d’offres.
Le savoir-faire des PME, start-ups, acteurs de l’ESS, territoires et l’ensemble des acteurs de l’innovation représente donc un levier indispensable et clairement identifié par l’organisation. Comme l’indique le site officiel des JO de Paris « la durabilité est au cœur du projet Paris 2024 ».