Comme
nous l’évoquions précédemment, dans le cadre des travaux du Grand Paris,
l’importance des montants engagés en un temps réduit inquiète la CCIP sur la
capacité des PME à pouvoir y répondre. En effet, selon lui, le nouveau Grand Paris
doit être un chantier exemplaire et promouvoir les acteurs de l’économie
sociale et solidaire, dont les entreprises d’insertion, que le gouvernement
cherche justement à promouvoir. Entre autres solutions, son directeur général,
Etienne Guyot, propose de recourir à l’allotissement, qui a pour avantage de
rendre les marchés publics accessibles aux PME, ce qui devrait faire baisser
les prix et créer une plus grande concurrence entre les candidats.
Si
l’idée paraît séduisante et économiquement responsable sur le papier, ce n’est
plus aussi évident quand il s’agit de l’adapter à la réalité. En effet,
l’allotissement n’est pas simple à mettre en place, notamment parce qu’en
divisant les marchés, on divise également la charge de travail, or la Mairie de
Paris souffre actuellement d’un manque de personnel, susceptible de lancer et
gérer les appels d’offre pour les chantiers à venir. Ainsi, il s’agit avant
tout de recruter l’équipe adaptée.
Un autre
moyen serait de formaliser l’obligation d’intégration de clauses sociales dans
les marchés publics, via la signature de chartes par exemple. Cependant, que ce
soit pour les marchés de transport, d’aménagement du territoire ou de logement
(les 3 plus grands chantiers du Grand Paris), les entreprises, quelle que soit
leur taille, font généralement appel à des agences d’interim pour faire face au
surplus de travail. Là encore, l’intégration et le respect des clauses sociales
ne risquent pas d’être la priorité numéro 1.
Pour aller plus loin :
- Une question sur les Marchés Publics? Nous vous répondons dans les plus brefs délais.
- Construire un mémoire technique de qualité pour remporter des Marchés Publics.
Y a-t-il une place pour l'économie sociale et solidaire dans les marchés publics du Grand Paris ?
Le