Les PME rencontrent toujours de nombreuses difficultés pour remporter des marchés publics. Il faut donc mettre en place des mesures leur permettant de répondre. Face à la crise, les élus locaux pensent majoritairement qu'il faut leur facilité la tâche afin de compenser les lourdes pertes qui les frappent.
C'est ainsi qu'à Nantes, un bras de fer s'est engagé entre les élus et Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur. Les élus voulaient soutenir les entreprises locales tandis que ce dernier s'appuyait sur la règle du marché ouvert aux entreprises des 27 États de l'Union européenne. En fait, on est face à un paradoxe, la norme internationale de développement durable soutient le développement des territoires, mais les mêmes pays l'ayant accepté sont favorables aux normes de l'OMC. Les circuits courts sont un bon exemple de cette contradiction. Tandis que les élus voudraient encourager la production de proximité, la commission leur rétorque une définition qui n'intègre pas la notion géographique, mais seulement l'obligation de se limiter à deux intermédiaires.
Mais ce ne sont pas là, les seuls obstacles, le directeur de l'observatoire économique des achats publics à Bercy, Serge Doumain, affirment que les entreprises locales remportent majoritairement les appels d'offres. Dans l'étude publiée récemment, on peut constater que 60% des contrats du marché public revient aux PME. Ces chiffres s'expliqueraient par le fait qu'une entreprise locale peut proposer des prix moins élevés, qui restent un des critères prédominants des attributions.
Les organisations patronales ne sont pas d'accord, elles estiment en effet que seule une part de 28% de la commande publique est attribuée aux PME et 40% pour les collectivités, le reste étant absorbé par les grands groupes. Pour le secrétaire général de la la CGPME, Jean Eudes du Mesnil, la situation est encore plus défavorable depuis que le Code a été refondu en 2006. Pour Jean-Claude Andréini, le constat est sans appel, il accuse les collectivités de ne pas prendre en compte les critères innovants pour décider de l'attribution des commandes.
Un entrepreneur a été nommé en tant que médiateur des marchés publics depuis trois mois par le gouvernement, Jean-Lou Blachier. Pour sa part, il pense que les PME ont les cartes en main afin de répondre à ces marchés. Il affirme que beaucoup d'entre elles ne répondent pas aux appels d'offres alors que leurs carnets de commandes sont vides. D'après lui leurs réticences proviendraient d'une mauvaise connaissance, il pense donc qu'il faut développer la pédagogie afin de les encourager à le faire et simplifier les démarches.
Pour aller plus loin :
- Constituer un mémoire technique impactant
- Posez nous vos questions sur les marchés publics nous y répondrons rapidement
- Se faire accompagner pour répondre efficacement aux marchés publics
Les obstacles que rencontrent les PME pour répondre aux marchés publics sont encore nombreux
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