Un courrier de la Direction des affaires juridiques (DAJ) du ministère de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi, en date du 20 août 2008, attire l'attention du président de l'AMF sur la possibilité d'inclure une clause de révision des prix dans les marchés de travaux d'une durée de plus de trois mois - (consultez notre fiche pratique : Marché public de travaux : Comment y répondre efficacement ?)
Il fait état de l'instruction du 25 janvier 2005, qui donne aux maîtres d'ouvrages des indications précises pour prendre en compte les variations des conditions économiques dans la détermination des prix des marchés.
Dans ce courrier, la Direction des affaires juridiques rappelle que larticle 18-V du code des marchés publics a prévu la possibilité dinclure une clause de révision de prix pour les marchés de travaux dune durée dexécution supérieure à trois mois qui nécessitent, pour leur réalisation, le recours à une part importante de fournitures dont le prix est directement affecté par les fluctuations des cours mondiaux.
Or, il arrive souvent que des marchés de bâtiment ou de génie civil, qui auraient dû être passés à «prix révisable» soient passés à «prix ferme». Il est alors impossible de prendre en compte les variations de prix qui peuvent pourtant permettre de modifier substantiellement léquilibre économique du contrat, compromettant ainsi la réalisation des prestations et «mettant le maître douvrage dans une situation délicate.»
La DAJ préconise donc aux collectivités locales de prévoir une clause de variation de prix adaptée pour anticiper cette situation. Mais "il est malgré tout nécessaire, ajoute-t-elle, de rester vigilant sur les conditions détablissement du prix initial du marché, de façon à ce que ce prix nanticipe pas les futures évolutions de coût tout au long de lexécution du marché."
Source: Maire-Info