Le déconfinement avait porté l’espoir d’une reprise croissante et régulière des activités en matière de Travaux Publics. Mais force est de constater, le troisième trimestre de l’année bouclé, que le niveau de la relance économique des TP reste toujours bas, comparé aux chiffres de 2019, malgré les multiples efforts consentis. Focus sur le bilan juillet-septembre 2020.
Des carnets de commande qui désemplissent
On note, pour le compte du trimestre juillet-septembre 2020, une baisse d’activité de l’ordre de 14,3%. Même si ces chiffres sont moins alarmants que ceux du trimestre précédent, il n’en demeure pas moins qu’ils augurent un quatrième trimestre peu reluisant. En cause ici, non pas le deuxième confinement, puisque le BTP est autorisé à travailler, mais plutôt la baisse des prises de commandes liée à la persistance de la crise sanitaire. La FNTP s’inquiète car, « malgré une certaine reprise du montant des marchés conclus en septembre - +6,2 % sur un an – relative à certains projets d’envergure, la chute tendancielle perdure ». Le bilan juillet-septembre 2020 révèle une baisse des facturations s’élevant à 10,5% sur un an et on compte, pour le mois de septembre, un recul de 9,5 % par rapport à septembre 2019. Le troisième trimestre, sur lequel étaient cristallisés tous les espoirs du fait du déconfinement, n’aura, définitivement pas, porté les fruits escomptés.
Des perspectives inquiétantes pour l’année 2021
Avec le recul marqué du volume d’heures travaillées en septembre, les chefs d’entreprise sont inquiets pour la fin de l’année et surtout pour le premier semestre de l’année 2021. Sans une véritable relance de la commande publique et un investissement fort de la part des collectivités, ils craignent que la conjoncture n’ait raison de la vitalité économique des entreprises de TP tricolores. Tout ne semble pour autant pas perdu puisque les effectifs permanents sur les chantiers continuent d’aller croissant avec une progression de +2 % pour le compte du troisième trimestre et +1,8 % en cumul entre janvier et septembre. Il ne suffit donc, pour que le niveau d’activités revienne à la normale, que d’une réactivité à toute épreuve de la part des acheteurs.