Si les acheteurs publics ont jusqu'au 1er octobre 2018 pour ouvrir l'accès aux données essentielles de leurs marchés, on observe d'ors et déjà des initiatives pilotes autour de ces enjeux. La Bretagne s'impose plus particulièrement comme une région en pointe, en atteste l'organisation le 9 mai dernier d'un BarCamp consacré à “la commande publique augmentée par la donnée”. Né dans les milieux hackers, le concept de BarCamp consiste à réunir des acteurs d'horizons variés dans le cadre d'ateliers-événements participatifs. L'objectif ? Concevoir, prototyper et tester des services digitalisés.
Organisé à l'initiative de l'association Breizh Small Business Act et de la French Tech de Rennes-Saint-Malo, l'évènement du 9 mai s'est appuyé sur les données récoltées via la plateforme My Breizh Open Data, mise en place en 2015. Douze collectivités sont impliquées, notamment les départements, la région et Rennes Métropoles. Représentants des collectivités, éditeurs de logiciels et experts issus de startups ont ainsi pu se plonger dans ces data pour en apprécier l'utilité. En analysant l'ergonomie de la plateforme et en mesurant l'homogénéité des données, les participants cherchaient prioritairement à observer dans quelle mesure elle peut constituer une base pour un référentiel au niveau national.
Ce BarCamp breton a ainsi constitué une étape importante dans la réflexion autour de l'harmonisation des données publiques. À terme, l'ensemble des collectivités françaises devraient fonctionner avec des outils d'analyse et de mise en forme de données similaires. Pour les entreprises, une telle démarche d'uniformisation du recueil des données est importante : dès lors que les collectivités donneront à voir des jeux de données comparables, il sera d'autant plus facile pour les sociétés de se les approprier, de proposer des services liés, puis de les proposer à une multitude d'acheteurs publics.