Pour soumissionner à un marché, les candidats doivent justifier de trois catégories d'exigences : garanties techniques, financières et professionnelles. Ils apportent ainsi la preuve qu'ils satisfont à leurs obligations sociales, fiscales et pénales, qu'ils présentent une bonne santé financière et qu'ils ont les capacités pour exécuter le marché.
Néanmoins, les acheteurs publics doivent respecter certaines limites et principes énoncés dans les textes législatifs et réglementaires relatifs aux marchés publics. Ces limites sont établies pour garantir la concurrence, la transparence, l'égalité de traitement et la non-discrimination entre les candidats. Voici quelques points importants à considérer concernant les limites des exigences de l'acheteur public en France :
- Proportionnalité : Les exigences de l'acheteur public doivent être proportionnées à l'objet du marché. Cela signifie que les critères, les spécifications techniques et les conditions demandées doivent être nécessaires et adaptés à l'objectif du marché. Des exigences excessives ou non justifiées peuvent être considérées comme disproportionnées.
- Non-discrimination : Les exigences ne doivent pas discriminer injustement certains candidats. Elles ne doivent pas favoriser ou désavantager un candidat particulier. Tous les candidats doivent être traités de manière égale et équitable.
- Transparence : Les exigences doivent être clairement énoncées dans les documents de l'appel d'offres. Les candidats doivent comprendre les critères d'évaluation, les spécifications techniques et les conditions demandées.
- Liberté d'accès à la commande publique : Les exigences ne doivent pas restreindre indûment l'accès des candidats au marché. Cela signifie qu'elles ne doivent pas exclure certaines entreprises sans justification valable.
- Règles techniques et normes : Les exigences techniques doivent être basées sur des règles, des normes et des spécifications techniques largement acceptées. Elles ne doivent pas être établies de manière à favoriser un fournisseur spécifique.
- Transparence des critères d'évaluation : Les critères d'évaluation des offres doivent être énoncés clairement et en amont. Les candidats doivent savoir comment leurs offres seront évaluées et classées.
- Liberté de la concurrence : Les exigences ne doivent pas restreindre indûment la concurrence sur le marché. Les critères ne doivent pas être formulés de manière à avantager une entreprise ou à éliminer délibérément la concurrence.
- Innovation : Les exigences ne doivent pas empêcher l'introduction d'innovations sur le marché. Les spécifications techniques ne doivent pas être si rigides qu'elles excluent des solutions nouvelles et plus efficaces.
Il est convient de noter que les exigences spécifiques peuvent varier en fonction du type de marché, de l'objet du marché, de la réglementation en vigueur et d'autres facteurs. Les acheteurs publics doivent être attentifs à respecter ces principes pour éviter tout risque de contestation légale ou de rejet des offres. En cas de doute, il est recommandé de consulter les textes légaux et réglementaires les plus récents et de solliciter l'avis d'experts en droit des marchés publics.