La PCN, une alternative à l’appel d’offres dans les marchés publics
Les appels d’offres font partie des moyens qu’ont les acheteurs publics pour passer des marchés. Cependant, ce ne sont pas les seuls voies de recours, il y a également la procédure concurrentielle avec négociation (PCN) qui diffère quel que peu de l’appel d’offre. En effet, selon ce mode de passation, le pouvoir adjudicateur est habilité à entreprendre des négociations sur les conditions du marché avec les soumissionnaires. Cette particularité est propre à la PCN et n’entre donc pas dans le cadre des appels d’offres. En ce qui concerne la base juridique de la procédure concurrentielle avec négociation, elle se retrouve aux articles 25, 71, 72 et 73 du décret n° 2016-360 du 25 mars 2016, et à l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015, qui résulte d’une transposition de ladite procédure dans le droit français.
La procédure concurrentielle avec négociation, comment s’applique-t-elle ?
Pour entamer une procédure concurrentielle avec négociation, le pouvoir adjudicateur commence par lancer un avis de marché à destination des opérateurs économiques. Il communique aux acteurs concernés les documents de la consultation dans lesquels figurent les conditions minimales relatives aux offres.
Il convient toutefois de signaler que même s’il y a une certaine liberté quant aux négociations, il existe un cadre bien défini. Les soumissionnaires prétendant à la commande publique peuvent engager des discussions sur les offres initiales et intermédiaires. Par contre, il n’y a pas d’autorisation de négociations sur les offres finales. Il revient au pouvoir adjudicateur de fixer les conditions liées aux critères d’attribution du marché. Il précise également son objet ainsi que les exigences qui y sont liées. Notons aussi que le nombre d’opérateurs économiques autorisés à présenter une offre dans le cadre de la procédure concurrentielle avec négociation peut être réduit par le pouvoir adjudicateur.