Précisions sur la régularité d’un acte d’engagement
Le 24 février
2016, le Conseil d’Etat rendait une décision permettant d’éclaircir la
conséquence de l’absence des documents relatifs aux pouvoirs des personnes
habilitées à engager l'entreprise candidate (= extrait k-bis pour les société) sur
la régularité d’un acte d’engagement (DC3) dans le cadre d'une réponse aux marchés publics.
Le Conseil
d’Etat considère en effet, qu’une« offre
ne saurait être regardée, par elle-même, comme irrégulière, au seul motif que
le pouvoir adjudicateur ne dispose pas des documents attestant que le
signataire de l'acte d'engagement est habilité à représenter l'entreprise
candidate ; que, lorsque l'acte d'engagement est signé par une personne qui se
présente comme un responsable de cette entreprise, il est loisible au pouvoir
adjudicateur, à supposer qu'il doute de la capacité du signataire à engager le
candidat, de solliciter la production des documents justifiant de cette
capacité ».
Ainsi,
l’absence des pouvoirs dans les documents de la candidature ne rend pas une
offre irrégulière.
Il appartient à l’acheteur de solliciter la production de ce document exigible au stade de lacandidature.(Rappel des documents pouvant être demandé au stade de la candidature)
Le caractère intangible des offres
Pour rappel,
l’article 52 du CMP permet au pouvoir adjudicateur d'inviter les candidats à compléter leur dossier
de candidature et à régulariser ainsi leur candidature, ne sont pas applicables
à la phase d'examen et de sélection des offres ; que, dans le cadre d'une
procédure d'appel d'offres, le pouvoir adjudicateur est tenu d'écarter sans
l'examiner ni la classer l'offre qui est irrégulière, inappropriée ou
inacceptable et ne peut, en conséquence, inviter un candidat à la régulariser.
Référence : Conseil d’Etat,
24 février 2016, Syndicat mixte pour l’étude et le traitement des ordures
ménagères de l’Eure, n°394945, B.