Devant le nombre croissant de demandes
d’intégration de la procédure BIM (Bâtiment et Information Modélisés) dans les
appels d’offre, pourtant la réforme n'est pas prévue avant 2017, le CSTB (Centre
Scientifique et Technique du Bâtiment) a proposé, en association avec l’éditeur
de logiciels Lascom, un certain nombre de d’idées afin d’aider les entreprises
à passer au BIM dans leur réponse sur les marchés publics.
Pour rappel, la réforme BIM a pour objectif
de rendre obligatoire le recours à la maquette numérique pour tous les
professionnels du bâtiment (conception ou construction) répondant à un appel
d’offre sur les marchés publics. La maquette numérique est un modèle 3D du
bâtiment ou de la structure à construire contenant des composants dit
« intelligents », représentant tous les objets du projet avec un
grand nombre d’informations (dimension, poids, couleurs, matériaux, coordonnées
et logo du fabricant, normes, performances thermiques…).
Le CSTP préconise d’associer le BIM à chaque
étape du marché, depuis la mise en concurrence jusqu’à la gestion technique et
patrimoniale de la construction. Ainsi, il est essentiel de pouvoir expliquer
chaque phase du projet en décrivant l’utilisation
faite de la maquette numérique, les moyens mis en œuvre pour le processus
numérique, les interactions entre les différents acteurs… mais aussi penser à
prévoir les formats de livraison (fichiers natifs, au standard international
IFC) et un responsable dédié. De plus, ces éléments doivent apparaître non
seulement dans le règlement de consultation mais également dans le cahier des
charges. Comme cela a été fait pour le projet concernant l’hôpital d’Ajaccio en
2013.
Au delà du protocole à mettre en place, il
est essentiel d’anticiper la façon dont les différents outils vont interagir
ensemble et donc bien définir des standards (comme le standard IFC par exemple)
et la traçabilité des données, notamment dans une optique de conservation des
données et informations sur le chantier.
Enfin, le CSTP a souligné l’importance de la
mise en place d’une plateforme BIM collaborative, installée directement en site
privé ou hébergée ailleurs, afin de rendre accessible à tous les intervenants
les informations nécessaires comme les plans, les documents techniques ou
administratifs, les maquettes avec leurs annotations et plus généralement
conserver une trace des interventions pratiquées tout en respectant la
propriété intellectuelle. Cet outil qui apparait essentiel nécessite toutefois
un lourd travail d’anticipation afin de ne négliger aucune étape, assurer la
cohérence, attribuer des droits d’accès différents selon les interlocuteurs et
respecter les protocole de dépôt, vérification et validation par le maître d’œuvre
et le maître d’ouvrage.
En retard à ce sujet par rapport à nos
voisins, le BIM a pour principal avantage d’améliorer le dialogue entre le
maître d’ouvrage et le maître d’œuvre et construire moins cher et plus vite, d’où
cet engouement et le besoin de réponse et d’accompagnement des entreprises.
Pour aller plus loin :
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Quelques pistes avant la réforme du BIM sur les marchés publics
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