La Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) a publié jeudi 17 février son bilan de l'année 2021 et ses prévisions pour 2022. L'année écoulée enregistre ainsi -3,8 % par rapport à 2019, et la fédération s'inquiète désormais de la baisse des investissements publics, des pénuries et de l'inflation.
Après un « arrêt historique » en 2020, l'activité des travaux publics a connu un effet de rattrapage au premier semestre 2021. Mais un ralentissement au second semestre s’est de nouveau fait sentir. Au global, l'année 2021 enregistre une hausse de 10 % par rapport à 2020. En cumulé, de 2019 à 2021, l’activité baisse de 3,8 points.
Baisse de la commande publique et inquiétudes
La FNTP s'inquiète de ce ralentissement d’autant qu’elle constate que le nombre d’appels d’offres continue de baisser (-20 % de marchés conclus par rapport au deuxième semestre 2019). La fédération appelle ainsi à une reprise des investissements publics de la part des collectivités territoriales. Dans ses 9 propositions en vue de l'élection présidentielle, la FNTP demande de faire de la commande publique un levier pour accélérer la transition écologique.
+1,5 % d'activité pour 2022
Pour 2022, l'organisation prévoit tout de même une progression d'1,5 % de l'activité en volume, mais se méfie de l'inflation. Elle souligne que les entreprises de travaux publics rencontrent actuellement toujours des problèmes d'approvisionnement et subissent les fortes hausses de prix des matériaux.