La communauté « Agglo Versailles Grand Parc » et les Hauts-de-Seine qui viennent d'ouvrir leur portail sur la toile, ont emboité le pas à environ 20 collectivités pionnières totalisant au moins 2 ans d'expérience en Open Data. Habituée à fournir des informations seulement à la demande, une grande majorité des collectivités continue de s'interroger sur le bien fondé de mettre leurs données sur Internet. Pour d'autres collectivités, la difficulté réside plutôt dans la mise en ?uvre du portail et dans la détermination des modalités de son fonctionnement. Il va, sans dire, que toutes les collectivités ne sont pas logées à la même enseigne. Pour avoir un état des lieux de la démarche des collectivités vers l'Open Data, il importe de s'intéresser aux investigations de Serdalab. Ce laboratoire de veille et d'études a produit et publié un document de 227 pages qui rend compte de 2 enquêtes réalisées en juin et septembre 2012 sur une soixantaine de collectivités.
Plusieurs observations se dégagent nettement :
1-La détermination des informations à divulguer est difficile
Bien que l'Open Data soit une démarche noble et souhaitable pour tous, il n'est pas question pour plusieurs collectivités de divulguer toutes les informations. Il faut donc distinguer les informations confidentielles et les données destinées à la publication sur la toile. Les critères de distinction ne sont pas éprouvés, ce qui est particulièrement problématique selon 47 % des personnes interrogées. Quelques collectivités préfèrent encore garder une mainmise sur leurs données, en ne fournissant les informations qu'à la demande. Mais la majorité estime qu'Internet est un canal adéquat et espère surmonter rapidement les difficultés et s'ouvrir au public.
2-Préoccupations techniques et manque de temps
Le choix du portail, ses spécificités, les applications et les logiciels à utiliser constituent entre autres le second niveau de difficulté auquel il faut également inclure le manque de temps. Pour réaliser le portail, la préférence est de relooker le site institutionnel existant. Le portail mutualisé et le site dédié viennent ensuite. Il faut en moyenne 7 mois et 83 000 euros à une collectivité pour créer son portail Internet hors budget informatique. Les solutions Open Source sont à privilégier pour minimiser les coûts selon 50 % des collectivités interrogées. Les contraintes budgétaires, le déploiement des ressources humaines et les préoccupations juridiques ne sont pas considérés par les acteurs comme des sources de blocage à l'adoption de l'Open Data. Il importe par ailleurs d'user de méthodes pédagogiques pour inculquer le bien fondé de l'Open Data à l'ensemble des agents des collectivités.
Pour aller plus loin :
- Construire un mémoire technique impactant
- Guide répondre par voie électronique aux marchés publics
- Formulaires administratifs pour répondre aux marchés publics