La présidente de l'union nationale des syndicats d'architectes, Marie-Françoise Manière, dénonce une diminution forcée du prix de la maîtrise d'uvre. C'est à dire du choix de la personne chargée de la conception et de la conduite opérationnelle des travaux passés
Pour mettre en avant ce problème, le syndicat des Bouches-du-Rhône a envoyé une lettre, le 11 février au préfet du département qui dénonce cette situation.
La président de l'unsfa demande à chaque syndicat envoyer la même lettre au préfet de sa région.
Elle espère ainsi être entendue auprès des pouvoirs publics. L'Etat doit avoir conscience de l'exaspération des architectes.
Simultanément, une lettre du même genre sera envoyée à tous les donneurs d'ordres, les présidents des collectivités locales et territoriales et tous les bailleurs sociaux.
Ces lettres ayant pour objectif de renforcer l'action syndicale.
Surtout que le choix du maître d'uvre a un impact de seulement 2% sur le coût global du cycle de vie d'une construction.
Faire baisser trop les prix risque de se terminer avec une baisse de la qualité du travail.
Des entreprises commencent à en souffrir et les architectes ne vont plus être en mesure d'assurer un travail correct et de qualité.
D'autre part, ce n'est pas une bonne chose de chercher à diminuer le coût de la maîtrise d'uvre. Car elle peut apporter une valeur ajoutée à un bâtiment sur du long terme, sur la durabilité et sur la satisfaction des usagers.
Il ne faut pas, non plus, que trop d'économies engendrent un impact environnemental du projet.
Pour aller plus loin :
- Construire un mémoire technique de qualité
- Posez vos questions sur les marchés publics, nous y répondons
Offres anormalement basses : les architectes agacés
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