De nombreux acteurs des marchés publics appellent de leur voeux une commande publique plus responsable. Côté entreprise, l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) s'est ainsi exprimée récemment pour mettre en avant trois propositions alliant recherche de croissance et développement durable.
Partant du constat que trop peu d'appels d'offre introduise des critères environnementaux ou sociaux (moins de 7%), l'Unicem a détaillé ses propositions au Conseil économique, social et environnemental (Cese) :
- Le développement de l'économie circulaire pourrait être favorisé par la définition de critères spécifiques en fonction des secteurs professionnels, critères pouvant donner lieux à la recherche de nouvelles synergies entre les entreprises.
- La généralisation de labels sectoriels dits “RSE” (Responsabilité sociale de l'entreprise), reconnus par l'État et permettant de mettre en avant les démarches les plus solides et innovantes à destination des acheteurs publics souhaitant s'engager dans une politique d'achat plus responsable.
- La prise en compte des écosystèmes qui créent de la valeur ajoutée en cascade, voulant que les offres “responsables” d'une entreprise incitent d'autres acteurs, des sous-traitants par exemple, à développer des solutions avec une approche comparable.
Pour l’Unicem, il est clair qu’acheteurs publics et secteurs professionnels doivent travailler mains dans la mains pour que s’installe une logique vertueuse de commande publique responsable. À l’heure où Nicolas Hulot est nominé ministre d'Etat en charge de la Transition écologique, on ne peut que saluer cette réflexion.