Nécessité des nouvelles technologies pour les marchés publics européens
De nombreux pays se sont aujourd’hui imprégnés de l'intelligence artificielle (IA) pour développer et faciliter les procédures de passation de marchés publics. Comme exemple, les Etats Unis par leur politique de " cloud-first" ou encore la Corée du Sud par l’élaboration d’un plan qui prévoit un pourcentage de 5% de ses gains en marchés publics au développement et 20 % aux innovations pour ces marchés publics.
Les pays européens, pour leur part, n’en sont qu’à la phase de visualisation. En effet, jusqu’ici, ils n’ont pas considéré l’exploitation des données automatisées et celle de l’IA comme prioritaire. Plusieurs d’entre eux en témoignent, notamment le Comité AI4Belgium en Belgique, le Comité spécial sur l'intelligence artificielle de la Chambre des Lords au Royaume Uni et Cédric Villani, député et mathématicien, ayant étudié les avantages de l’IA sur les marchés publics en France. Ils ont alors rapporté l’importance de la mise en place des moyens innovants et technologiques dans le cadre de la Commande publique.
Des difficultés à résoudre
Plusieurs soucis sont relevés au niveau des marchés publics : pertes de temps en sourcing durant la phase de tri des fournisseurs, gestion du flux de travail des acheteurs publics, inefficacité des procédures, mauvaise gestion de contrats, actions difficiles et fatigantes (souvent manuelles) dans le traitement de la consultation, et finalement, temps relativement long dans la conclusion des contrats. Il faut rajouter que beaucoup d’entreprises sont réticentes à l’idée d’utiliser l’IA et toute autre forme de données lorsqu’ils constatent par exemple la gestion des finances de nombreuses start-ups du Big Data. Entre autres doutes, celles sur les dispositions réglementaires en Europe concernant les « clouds ». Sachant par ailleurs que ces systèmes reposent sur la gestion des sociétés Microsoft (Azure) d’une part, et Amazon(AWS) d’autre part.
Toutefois, au vu des difficultés dans les marchés publics les nouvelles technologies constitueraient incontestablement des valeurs ajoutées pour permettre de redresser la situation.
Des solutions avancées
Aujourd’hui, les hauts responsables du secteur public en Union Européenne se lient pour donner une plus grande place à la donnée dans les marchés publics. Ensemble, ils cherchent des moyens de la rendre plus accessible et mieux structurée. Première solution, l’utilisation des algorithmes d'apprentissage machine (Machine Learning ou ML) nécessitant des données en grand nombre et bien précises. La structure pourra être laissée entre les mains d’experts. Ensuite, une considération plus sérieuse de la qualité des données et de leur emploi sans oublier l’exploitation des options sur le traitement du langage naturel ou Natural Language Processing (NLP) (inclus dans l’IA). Cette dernièrerépondra aux exigences pointues des processus du secteur public.
Un traitement intelligent des contrats ainsi que l’utilisation du NPL et des algorithmes forment un ensemble de matériels d’analyse d’anticipation, tenant compte des différents fournisseurs et de chaque contexte. Ils seront déployés pour anticiper les tendances du marché et faciliter les prises de décision des acheteurs publics. Leur utilisation s’inscrit par ailleurs dans l’adoption de mesures prescriptives, prompts à évaluer les risques potentiels rattachés à la commande et à déterminer les failles au niveau du marché. Les acheteurs publics devront s’imprégner du nouveau système et prévoir une marge de temps d’appropriation.
Au Final, en Union Européenne, il faut préciser que le pouvoir d’achat des acheteurs publics compte un pourcentage d’un peu plus de 15% du PIB européen. Ces entités publiques sont donc en position d’inciter, de sensibiliser et d’offrir aux PME et nouveaux venus dans le secteur d’utiliser des solutions technologiques innovantes d’IA (NLP).